Cinquième conférence de la semaine de l'épilepsie en Bretagne

Cinquième conférence de la semaine de l'épilepsie en Bretagne

Cinquième conférence d’Epibretagne à Pleumeur-Bodou

 

Conférence au Planétarium de Bretagne.  www.planetarium-bretagne.fr 

Conférenciers :

  •   Dr Arnaud Biraben, Neurologue, CHU de Rennes Président de la Ligue Française Contre l’Epilepsie
  •   M ; Benoît Martin, Chargé de recherche à l’INSERM sur l’épilepsie

Encore un très grand succès pour EpiBretagne : plus de 100 personnes pour assister à cette conférence « extraordinaire ».

Pierre Terrien, maire de Pleumeur-Bodou et Président du Planétarium a accueilli les participants et présenté les intervenants dans un lieu magique, la salle du Planétarium.

Ensuite, le Dr Biraben a présenté son sujet assisté par Maxime Piquel à la technique.

Et là, quelle merveille !!!

Le Dr Biraben nous a fait voyager dans notre cerveau en trois dimensions, projeté sur le dôme et découpé par les prouesses de Maxime. Nous avons ainsi pu localiser au cours de ce voyage dans le cerveau, toutes les différentes parties qui peuvent être touchées par la maladie. Ainsi, suivant cette localisation très réaliste, comprendre pourquoi une lésion à tel endroit provoquait telle réaction et pourquoi, si la lésion s’étendait à la partie voisine, la crise évoluait d’une façon différente.

C’était un show scientifique extraordinaire dont la réalisation a été rendue possible grâce à la réunion de deux paramètres :

  •   La simplicité et la facilité du Dr Biraben à communiquer son savoir

Et

  •   A la technicité de M. Piquel, expert des effets spéciaux du Planétarium.

Si cette opération pouvait se répéter dans les prochaines années, ne ratez pas ce moment ! Cela vaut le déplacement.

Ce que j’ai retenu de cette semaine de 5 conférences organisées en Bretagne par EpiBretagne :

  1.       Il n’y a pas une épilepsie mais des quantités de pathologies regroupées dans le terme « épilepsie »
  2.       L’épilepsie peut toucher tous les êtres dotés d’un cerveau, du poisson rouge à l’éléphant, et bien sur tous les humains, y compris des gens devenu malgré tout célèbre comme entre autre napoléon, van Googh, le chateur Prince etc…
  3.       Ces maladies, très lourdes à porter pour les malades, peuvent très souvent être « mise sous contrôle » par les traitements mais cependant, parfois, certaines épilepsies sont résistantes et on n’arrive pas à contrôler à 100% la survenue des crises. Cela concerne environ 8000 personnes en Bretagne
  4.       Nous avons la chance, en Bretagne, d’avoir une excellente entente entre toutes les personnes concernées par l’épilepsie : associations, établissements de prise en charge, équipes de recherche et équipes médicales. Ce réseau de spécialistes permet à un patient n’importe où sur le territoire breton, de savoir que son cas peut être pris en charge par les centres experts bretons depuis sa consultation locale.
  5.       Aujourd’hui, les médecins disposent d’au moins 37 médicaments différents pour traiter l’épilepsie. Ce n’était certainement pas le cas il y a seulement 25 ans. Et les recherches scientifiques et médicales permettent de dire que d’autres molécules vont bientôt être mises sur le marché, sans doute même sera-t-il possible de fabriquer des médicaments adaptés au milligramme près à chaque patient grâce à des fabrications individuelles par imprimante 3D !
  6.       L’avenir proche va également permettre de lutter contre les épilepsies par la combinaison des recherches génétiques, des recherches biologiques et de l’amélioration des techniques d’imagerie médicale et de miniaturisation des ordinateurs. Après les implantations de stimulateurs du nerf vague implantés sous la peau de la poitrine (effectives depuis déjà quelques années), on devrait voir apparaitre des stimulateurs directement implanté dans le cerveau. Les essais sont déjà assez avancés aux Etats-Unis. Les équipes médicales françaises ont reçu l’autorisation de commencer des essais d’implantation d’électrodes dans le cerveau. 25 patients devraient être concernés dont 15 à Rennes.
  7.       Enfin, concernant les risques de mortalité chez les épileptiques, le Dr Biraben a fait un point sur les connaissances actuelles, montrant que ce risque est en diminution constante depuis des années, sans doute parce que la surveillance et les précautions permettent d’améliorer le pronostic, mais qu’il faut quand même respecter quelques règles pour minimiser ce risque. Sans énumérer toutes les règles citées, il est important de rappeler les précautions à prendre pour éviter les « sur-accidents » en cas de crise : douche plutôt que bain, précautions avec les risques de brûlure ou de chute, etc… Mais également, ne pas arrêter brutalement un traitement, ne pas faire d’excès de produits « excitants »pour le cerveau etc.. Enfin, il existe également des possibilités de limiter les risques d’étouffement nocturnes avec des oreillers spéciaux comme l’oreiller Sleep-Safe et de prévenir l’entourage la nuit avec des détecteurs de crises nocturnes comme le système Emfit, deux produits commercialisé par la société AFEVI : www.afevi.eu .

A l’issue de cette semaine de l’épilepsie en Bretagne, il convient de remercier EpiBretagne, sa présidente Marie-Christine Poulain et tous ses bénévoles, pour l’organisation de cette manifestation en cinq lieux différents chaque soir. La semaine de l’épilepsie en Bretagne a permis de réunir plus de 800 personnes autour de ce sujet pendant les expositions dans les différents hôpitaux bretons, dont plus de 500 lors des conférences. Il faut également remercier les conférenciers qui, malgré des emplois du temps toujours très chargés, ont pris le temps de se déplacer chaque jour pour assurer la présentation de leur sujet, permettant ainsi à chacun d’améliorer sa connaissance de ces pathologies et les espoirs que la recherche permet pour les mois et les années futures.

Jacques VINCENT

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